Développement urbain


pandaAUTEUR : Patrick DE VIVIES

La commune de Dumbéa saura-t-elle échapper à son destin de cité dortoir dans lequel tends à l’enfermer son attractive voisine ? A la lecture du dernier rapport de la Chambre territorial des comptes, on est en droit d’en douter. En effet, la chambre relève que non seulement un retard de 5 ans est constaté dans la mise en œuvre du projet de zone industrielle, mais également que l’ambition du projet semble diminuer au fur et à mesure qu’il avance. 
            
En effet, « dès 2000, la commune avait envisagé de mettre en place sur le site de la ZAC de Panda une zone industrielle et commerciale pour désengorger celle de Ducos. A cette fin, des terrains avait été acquis en 2002 par un aménageur privé le long de la Savexpress à l’Est de cette voie. (…) Le 7 mai 2002, l’assemblée de la province Sud a émis une déclaration d’intention relative à la création d’une zone d’aménagement concertée dans ce périmètre. (…) Les documents fixant les modalités concrètes de la ZAC ont finalement été approuvés par trois délibérations de l’assemblée de la province Sud en date du 12 avril 2007, soit cinq ans après la déclaration d’intention émise par l’assemblée de la province Sud. (…) Depuis mi-2007, les travaux mettant en œuvre la ZAC ont commencé. Les premières entreprises devraient commencer leur activité en 2010 ».
            
            
panda-2Le rapport souligne que le maire de l’époque, Bernard Marant, « fixait trois exigences essentielles dont celle de la « réalisation rapide de lots artisanaux et industriels pour que la ville ne soit pas qu’une banlieue dortoir ». Et la commune indiquait l’année 2005 comme butoir pour la réalisation des premiers lots ». Il précise en outre que « La présentation qui avait été faite de la ZAC Panda en 2005 consistait dans un vaste projet en deux phases : Panda 1 qui comprenait l’installation de 350 entreprises et 400 logements, puis Panda 2 qui ajoutait au projet 500 entreprises supplémentaires et 170 logements. A l’achèvement du projet, c’était donc un total de 850 entreprises et 570 logements qui auraient été installés dans la ZAC ».
            
La chambre note que « la programmation de la ZAC apparaît fluctuante, incertaine et en net retrait par rapport aux ambitions initiales » et que seule la tranche 1 était en cours de terrassement. La tranche 2 a été supprimée et les terrains des tranches 3 et 4 n’ont pas encore été acquis par le concessionnaire. Aussi, « le nombre de parcelles d’activité effectivement vendues aux entreprises serait de 36 » pour un démarrage d’activité en 2010.
            
En conclusion, « La chambre s’interroge sur la capacité de la ZAC, dans sa configuration effective, à augmenter significativement le taux des actifs habitant et travaillant à Dumbéa. L’un des principaux problèmes d’aménagement de la commune que se proposait, initialement, de résoudre les promoteurs de la ZAC de Panda demeurent en suspend ».
            
 C’est sûr que n’est pas avec 36 lots industriels de petite dimension que l’on créera des emplois pour les 23 000 dumbéens d’aujourd’hui et les 25 000 dumbéens de demain !

Panda-3Patrick de Viviès

300px-Noumea-NewCaledonia-EOAUTEUR : Patrick DE VIVIES

Le schéma de cohérence de l’agglomération est un document stratégique. Pour la première fois, il est en ligne sur le blog de Dumbéa.

A la fois Schéma de Cohérence de l’Agglomération du Grand Nouméa et Projet d’aménagement et de développement durable, le document ci-attaché rassemble les objectifs et les orientations d’aménagement et de développement que les quatre communes de l’agglomération, réunies au sein du Syndicat Intercommunal du Grand Nouméa (SIGN).

Ce document traite le problèmes des déplacements à l’intérieur du grand Nouméa, ce qui ne manquera pas d’interresser ceux de nos lecteurs qui passent plus d’une heure par jour dans leur voiture pour aller à Nouméa.

A la demande d’un ami internaute et bloggeur s’étonnant qu’un document stratégique de cette importance ne puisse être accessible à la population par internet, j’ai décidé de le mettre en ligne.

Pour ouvrir ce document, cliquer sur le lien ci-dessous

SCAN – Projet de PADD – V2 Juin 2009

Il s’agit d’un fichier de 2.8 Mo : il peut donc être long à charger.

Je remercie la personne qui a bien voulu me faire parvenir ce document (elle a souhaité garder l’anonymat).

Après des décénies de développement urbain anarchique, d’aménagements incohérents laissés à l’initiative des promoteurs sans gestion des conséquences sur l’evironnement et sur les populations, de ces coups patis, un tel schéma de cohérence est bienvenu !

Patrick de Viviès

rapport-CTC-Dumbea01En réponse à tous ceux qui me demandent le rapport de la Chambre territoriale des comptes sur la commune de Dumbéa, et attendu que celui-ci n’est pas encore en ligne sur le site de la Chambre, j’ai décidé de le mettre en ligne sur le blog de Dumbéa.

Pour accéder au rapport, cliquer sur le lien ci-dessous :

rapport CTC Dumbea

Attention, le fichier est volumineux, son ouverture peut être un peu longue.

Bonne lecture.

Patrick de Viviès

P1020793Les dés sont jetés. Le chantier de Dumbéa-sur-mer est bien engagé. Et quel chantier ! En dix ans, ce sont plus de 6000 logements qui vont sortir de terre, dont 3000 logements sociaux en locatif ou accession à la propriété.

P1020823Le chantier du siècle

C’est donc une ville nouvelle de près de 25 000 habitants qui se construit sous nos yeux sur 500 hectares. La création des zones d’aménagement concerté (ZAC) de Dumbéa-sur-mer et de Panda devraient permettre en théorie de faire financer les équipements publics par les promoteurs (un collège, six groupes scolaires, deux stations d’épuration, 47 kilomètres de routes, 200 kilomètres d’adductions en eau potable …).P1030080

Un héritage du passé lourd à porter

P1030017C’est une grande nouveauté par rapport aux grands chantiers de la décennie précédente qui a laissé à la municipalité la charge de financer et de construire les équipements publics nécessaires à l’accueil des populations nouvelles. Deux lotissements (Jacarandas 2, FSH, et les Collines d’Auteuil, SIC) totalisent ainsi plus d’un millier de logements sur les près de 1500 qui sont sortis de terre récemment.P1030078

P1030024Ils sont désormais habités ou sur le point de l’être, sans que les infrastructures, notamment scolaires et routières aient suivies en proportion. Cela place la commune dans l’obligation de réaliser un volume important d’investissements alors même que les caisses sont vides et que l’endettement par habitant de la commune, hérité de l’ancienne mandature, est parmi les plus élevés des communes calédoniennes.

P1030027L’essentiel des recettes de la commune provient d’une quote-part des impôts prélevés par la Nouvelle-Calédonie et de dotations de l’Etat calculées notamment en proportion de la population communale. Pour une commune comme Dumbéa qui subit un très fort accroissement démographique -parmi les plus forts de Nouvelle-Calédonie-  il y a le plus souvent un décalage colossal entre la population « légale » qui sert de base aux dotations, et la population réelle à servir, et la population future dont on accompagne l’installation. D’où l’intérêt du recensement en cours qui permet de « remettre les pendules à l’heure » et de doter la municipalité de moyens un peu plus en rapport avec les besoins des populations à servir. La commune en a leplus grand besoin à l’heure ou elle recontre de sérieuses difficultés financières.

P1020421Le chantier de Dumbéa-sur-mer et de la ZAC Panda ne sont pas les seules opérations d’habitat d’importance à Dumbéa. Près de 1500 logements sont en construction dans le centre et sur les collines de Koutio, avec une proportion importante de logements sociaux.

 

On a bien du mal à croire que toutes ces opérations compte tenu de leur envergure seront neutres pour le budget de la commune.

accroissement-populationLa population de Dumbéa est passée de 284 habitants en 1956  à 18 602 habitants en 2004. Ces chantiers devraient faire doubler la population de la commune au cours de la prochaine décennie. Ne vont-ils pas absorber une part croissante des moyens communaux ?

Dans la période actuelle de vaches maigres, les recettes fiscales stagnent et les concours de l’Etat sont de plus en plus difficile à mobiliser. L’Etat commence déjà à évoquer une année blanche pour 2011, avant la prochaine génération de contrats d’agglomération. Les crédits, c’est comme la confiture sur la tartine. Quand on en a plus beaucoup, on l’étale ! 

Aussi, nombreux sont ceux  se demandent si tout cela ne se fera pas au détriment de l’entretien et de l’équipement des quartiers existants et du service aux populations déjà installées …Et vous, qu’en pensez-vous ?

Patrick DE VIVIESP1020825

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