L’association Dumbéa Rivière Vivante a pour objectif de favoriser l’aménagement, la gestion équilibrée et la préservation du site de la haute rivière Dumbéa. Elle œuvre ainsi pour la création d’un parc de la rivière Dumbéa dont les espaces de baignade, de camping et de randonnée soient aménagés et gérés, à l’image de ce qui peut se pratiquer sur le site du Parc Provincial de la Rivière Bleu.
En effet, la croissance rapide de la population de l’agglomération nouméenne induit une fréquentation accrue des espaces naturels de détentes et de loisirs situés dans la périphérie immédiate de la ville, notamment lors des vacances et des week-ends de la période estivale. Les principaux sites de baignade du Grand Nouméa sont localisés sur les berges de la Dumbéa. Ils subissent directement la pression de cette fréquentation, particulièrement forte, sur la partie haute de la branche sud de la Dumbéa. La pollution et la dégradation rapide de ces espaces naturels sensibles de l’agglomération en résultent. Une action de préservation et d’aménagement des sites naturels doit être sérieusement engagée pour permettre la protection de ces espaces.
Dégradation Rapide des espaces naturels sensibles de la rivière Dumbéa
Les dépôts sauvages d’ordures ménagères, voire d’épaves de véhicules, prélèvement sans contrôle sur l’environnement (bois, cailloux de rivière), les feux de camping dégénérant en feux de brousses, le déversement de détergents et lessives diverses dans les eaux, la multiplication graphitis et tags à la peinture sur les roches longeant la berge sont les détériorations les plus immédiatement visibles de ces sites.
Biodiversité exceptionnelle la faune dulçaquicole de la Rivière Dumbéa
La rivière Dumbéa abrite la faune dulçaquicole la plus diversifiée de Nouvelle-Calédonie. Un rapport scientifique, réalisé par Christine Poellabauer sur la « Faune ichtyologique et carcinologique de Nouvelle-Calédonie », publié par la Direction des Ressources Naturelles de la Province Sud, met en évidence la surprenante richesse de la rivière Dumbéa. 28 espèces de poissons d’eau, dont quatre endémiques, sont recensés dans la rivière Dumbéa. La découverte dans la branche nord du Protogobius attiti, nouvelle espèce et nouveau genre endémique, un véritable fossile vivant, a une grande résonance sur le monde scientifique, précise cette étude.
Biodiversité exceptionnelle de la flore de la Rivière Dumbéa
Une étude sommaire de la flore permet d’établir que ce site constitue une unité écologique très riche dont la biodiversité n’a jamais été totalement inventoriée. Le fond de vallée, adossé à la réserve intégrale de la montagne des sources, est difficile d’accès et reste encore peu connu. Cette zone est riche en conifères endémiques (Agathis lanceolata, Agathis ovata, Araucaria bernieri, Retrophyllum comptonii, Dacrycarpus vieillardii, Podocarpus novaecaledoniae, Libocedrus austrocaledonica, Falcatifolium taxoides, etc…) et en palmiers endémiques (Actinokentia divaricata, Basselinia pancheri, Basselinia gracilis, Basselinia deplanchei, Campecarpus fulcitus..) Le Basselinia porphyrea est un palmier dont la zone de distribution est presque exclusivement limitée aux flancs de la montagne des sources (réserve intégrale notamment). De même, la présence de l’Actinokentia huerlimannii sur les versants inexplorés de la haute Dumbéa attenants au mont Dzumac, et à la haute vallée de la Ouiné, est probable. Le Callitris sulcata (Cupressacées) est un superbe Conifère connu sous le nom de « pin de la Comboui » ; un Joli peuplement est signalé au niveau des gorges de la branche Nord. Etant potentiellement menacé, il mériterait une « protection rapprochée ».
On peu citer également la présence du Phyllanthus dumbeaensis, un arbrisseau récolté seulement deux fois (haute Couvelée et haute Dumbéa), le Stenocarpus dumbeaensis, un arbrisseau localisé dans la vallée de la Dumbéa, le Tristaniopsis polyandra, un arbre qui n’est actuellement presque représenté que par une petite population près de la rivière Dumbéa, sous le barrage. Ce descriptif, loin d’être exhaustif, démontre la nécessité de procéder à un inventaire précis des espèces végétales présente et d’en assurer la préservation.
Approvisionnement en eau de l’agglomération
La partie supérieure branche est de la rivière Dumbéa a accueilli un premier barrage en 1892. Un second barrage fut édifié, plus en amont, au lieu dit des « barbouilleurs » de 1951 à 1953. L’ouvrage en voûte fut ensuite surélevé en 1972 faisant passer la réserve d’eau de 300.000 à 650.000 m3 d’eau. Les aménagements de voirie et d’adduction existants sont directement liés à cette vocation historique de la DUMBÉA à alimenter le Grand Nouméa en eau potable.
Développement touristique et fréquentation incontrôlée des sites
Le Tourisme constitue une des priorités inscrite en terme de développement de la Nouvelle-Calédonie, et plus particulièrement de la Province Sud. La réaction outragée des croisiéristes visitant les gorges de la Dumbéa et se heurtant à un monceau de détritus révèlent l’incompatibilité entre la fréquentation incontrôlée des sites attractifs les plus proches des zones urbaines et le développement à long terme des activités touristiques.
Contrôler et gérer la fréquentation pour préserver les espaces menacés
Une action de préservation des sites naturels sensibles de la Rivière Dumbéa doit être engagée. La gestion adaptée de ces espaces suppose, à notre avis, un arbitrage équilibré entre la fermeture, pour permettre la préservation des sites et le contrôle de la circulation des véhicules et de la fréquentation piétonnière, la maintenance des voirie et adductions nécessaire à l’approvisionnement en eau, et l’ouverture surveillée d’espaces aménagés : les aires de baignade, de camping et de randonnée.
Les statuts, travaux et études conduites par l’association sont consultables sur l’ancien site internet de Dumbéa Rivière Vivante
7 juillet 2009 at 11:35
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8 juillet 2009 at 7:17
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19 juillet 2009 at 6:36
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31 juillet 2009 at 3:32
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30 août 2009 at 6:30
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2 septembre 2009 at 8:27
Oui protégeons notre rivière, on parle de respect !!! on construit des sanitaires de 40 m2 près d’un creek rue du carigou….je vous laisse imaginerl’impact dans la rivière, un dossier est en cours nous attendons –
Affaire à suivre………….
colette
2 septembre 2009 at 4:59
Bonjour Colette…
Le secrétaire général de la mairie de Dumbéa nous a indiqué qu’une procédure était en cours à l’encontre de l’auteur des constructions évoquées.
6 septembre 2009 at 5:55
certes .. pour des infractions signalées fin 2008 !?
nous avons hélas appris à nous méfier d’affirmations comme « c’est en cours.. » ou » la lettre est partie »
il faut obtenir des indications précises et des réponses factuelles à nos demandes
dans l’administration, seuls les écrits comptent – et encore
5 octobre 2009 at 5:26
Actuellement,il existe aussi, sur le territoire, d’autres solutions qui évitent de rejeter les eaux usées dans un creek, une rivière, la mer (à l’instar des eaux usées du centre-ville de Nouméa qui se déversent dans la grande et petite rade).Après avoir collecté vos eaux usées, ces systèmes les traitent à un niveau de pureté que les systèmes de fosses septiques classiques n’atteignent pratiquement jamais.Ils surmontent les problèmes de tous les systèmes… pas de débordement, ni suintements, ni inconvénients environnementaux puisque les eaux traitées sont réutilisées pour l’arrosage de vos pelouses et jardins.
C’est également une économie d’argent puisque vous ne paierez pas ensuite pour arroser vos plantes qui n’ont pas besoin d’eau potable (donc chlorée) pour vivre.
Dans certains cas, il est déjà trop tard. Mais, c’est une information à divulguer autour de soi pour les constructions à venir, surtout sur zone non – assainie.
19 mars 2010 at 3:33
Bonjour, je suis constructeur de villas, pouvez vous m’en dire un peu plus sur le système qui utilise les eaux usées pour l’arrosage du jardin car je suis prêt à le présenter aux clients.
1 novembre 2009 at 5:23
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